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Une variété de Pinot Noir est connue en Bretagne sous ce nom.
La tradition fait remonter l’introduction de ce plant à la fin du Moyen Age, le duc de Bourgogne ayant fait don de ceps au duc de Bretagne. Il reste à fournir les preuves de ce don qui pourrait bien se révéler une origine légendaire comme il en existe beaucoup d’autres au long du « fleuve royal » qu’est la Loire.
Les premières mentions pratiques, elles aussi à vérifier, dateraient du 16e siècle. Diverses pièces d’archives attesteraient la culture d’un plant de vigne nommé berligou. Au tout début du 19e siècle, lors de l’envoi de ceps de vignes locales à Paris pour la constitution de la collection du Luxembourg, il est bien fait mention dans la notice d’accompagnement des plants locaux cultivés dans le département de la Loire-Atlantique, d’une variété nommée berligou.
La parenté étroite du Berligou N avec le Pinot Noir N à été établie sans conteste par la biologie moléculaire en 2003 (J.-M. Boursiquot) selon berligou.association. Cette parenté est presque totale mais une faible différence génétique fait du Berligou N une variété autonome, un cépage à proprement parler.
La culture de ce plant devenu breton au fil du temps a été relancée il y a quelques années. Le nom berligou s’ajoute aux diverses dénominations qui rythment le cours de la Loire depuis le Moyen Age pour dénommer le pinot : auvernat, orléans, plant de beaune pour les plus anciens qui rendent plausible une introduction du berligou en Bretagne au 14e ou au 15e siècle, dans des conditions à préciser. Il clôt sur les rives océaniques le long périple du Pinot Noir N.
Le Berligou N vient d’être inscrit (2019) au catalogue des variétés autorisées en France.
Sources
Guy Saindrenan, La vigne et le vin en Bretagne, coop breizh, 2011
berligou.association.fr